À l’occasion du 43ᵉ anniversaire du massacre de Sabra et Chatila, le président de l’Association Amel Internationale, le Dr Kamel Mohanna, a accueilli des délégations européennes et arabes au Centre de soins de santé primaire de Douris, en présence du vice-président de la municipalité de Douris, Farid Tufaili. Cette visite de solidarité visait à exprimer le soutien au peuple palestinien et à dénoncer les crimes en cours commis à son encontre.
Mohanna : Sabra et Chatila se répètent à Gaza
Le Dr Mohanna a affirmé que « les massacres de Sabra et Chatila ne se sont pas arrêtés, mais se répètent aujourd’hui à Gaza, à une échelle plus vaste et plus atroce ». Il a souligné que « plus de 64 000 martyrs, dont 20 000 enfants, sont tombés jusqu’à présent, dans ce qui constitue la plus grande tragédie humanitaire depuis les deux guerres mondiales ».
Il a dénoncé la famine et le génocide en cours sous le siège de Gaza, déclarant : « Ce crime doit cesser immédiatement. Le monde ne peut pas rester silencieux face à une extermination quotidienne et à une destruction systématique. » Il a appelé à « des actions concrètes de la part des pays arabes et islamiques, et à des décisions réelles qui mettent fin à la duplicité des critères ».
Rappelant le sit-in organisé récemment avec Médecins Sans Frontières sur la place des Martyrs à Beyrouth, il a ajouté : « Les médecins ne peuvent pas arrêter les guerres, mais les dirigeants du monde le peuvent. »
Les délégations : ce qui se passe est un génocide, le silence est une complicité
Les délégations étrangères et arabes participantes ont exprimé leur profonde solidarité avec le peuple palestinien. Les journalistes italiennes Mirca Garutti et Milena Rebecchi ont affirmé que « ce qui se passe aujourd’hui à Gaza constitue un génocide à part entière, et le silence du monde est une complicité dans ce crime ».
Des représentants arabes ont également appelé à une position unifiée à la hauteur des défis, soulignant que « la tragédie palestinienne n’est plus seulement une question palestinienne, mais une cause humanitaire mondiale qui touche la conscience de l’humanité ». Ils ont exigé l’arrêt immédiat du génocide, la levée du siège et le rejet des projets de déplacement et de nettoyage ethnique, affirmant que « l’Histoire ne pardonnera pas à ceux qui restent spectateurs face à cette catastrophe ».
Message de clôture
La rencontre s’est conclue par un appel à élargir les mouvements de solidarité populaires et officiels avec la Palestine, à faire pression sur les institutions internationales pour qu’elles agissent immédiatement, et à considérer l’anniversaire de Sabra et Chatila comme faisant partie du combat continu contre les massacres commis à l’encontre du peuple palestinien.