Rassemblement de solidarité à la Place des Martyrs – Beyrouth
Dans le cadre de la campagne mondiale pour #Gaza, lancée par Médecins Sans Frontières (MSF) sous le slogan « Les médecins ne peuvent pas arrêter un génocide – Les dirigeants du monde le peuvent », et en coopération avec Amel Association International, le bureau régional de MSF au Liban a organisé cet après-midi un rassemblement de solidarité à la Place des Martyrs – Beyrouth, appelant les dirigeants du monde à agir pour mettre fin au génocide à Gaza et exprimant leur soutien aux équipes médicales travaillant sous le feu.
Lors de l’événement, le Dr Kamel Mohanna, président d’Amel Association International, a prononcé une déclaration conjointe soulignant que cette initiative est un geste de solidarité avec le peuple palestinien à Gaza et avec les équipes médicales en première ligne, qui risquent leur vie pour fournir des soins et une assistance humanitaire.
Déclaration conjointe
« Aujourd’hui, nous – Médecins Sans Frontières et Amel Association International – nous réunissons en tant qu’organisations médicales et humanitaires pour élever nos voix en solidarité avec le peuple de Gaza et nos collègues qui travaillent sous les bombardements. Nous affirmons que le silence du monde n’est plus acceptable, et que le temps est venu d’agir immédiatement pour mettre fin au génocide à Gaza. »
La déclaration a souligné que ce qui se passe à Gaza dépasse la catastrophe humanitaire pour atteindre le niveau de génocide systématique. Gaza est devenue une « fosse commune », victime de bombardements incessants et d’un blocus qui prive les civils de ressources essentielles.
Selon les chiffres rapportés, plus de 64 000 personnes ont été tuées, dont 20 000 enfants. Des milliers de corps restent sous les décombres. Les hôpitaux, pourtant protégés par le droit international, ont été bombardés et pris d’assaut. Aucun ne fonctionne à pleine capacité, et les quelques établissements encore debout s’effondrent face à l’afflux massif de blessés et au manque cruel de médicaments et d’équipements.
Le blocus imposé par Israël prive la population de carburant, de nourriture, d’eau et de médicaments. La famine n’est plus une menace mais une réalité, avec des décès déjà confirmés dus à la faim dans la bande de Gaza. L’aide alimentaire, rarissime, est utilisée comme arme de guerre, tandis que les opérations humanitaires s’effondrent sous le manque d’accès sécurisé et de fournitures vitales.
Dans le même temps, en Cisjordanie, les Palestiniens subissent des déplacements forcés massifs par les forces israéliennes et les colons, augmentant considérablement le risque de nettoyage ethnique.
Les organisations participantes ont rappelé qu’il ne s’agit pas seulement d’un crime d’Israël : les gouvernements du monde se rendent complices par leur soutien politique, militaire et financier. Ils ont l’obligation morale et juridique d’agir avec une pression politique réelle – et non par des mots creux – en utilisant tous les outils diplomatiques, politiques et économiques pour mettre fin à ces atrocités.
Nos principales revendications
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Mettre fin au génocide contre les Palestiniens à Gaza.
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Mettre un terme au nettoyage ethnique et aux déplacements forcés en Cisjordanie.
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Obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza.
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Lever le blocus et permettre une aide humanitaire indépendante et massive, sans entraves.
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Cesser les attaques contre les établissements médicaux et le personnel de santé.
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Permettre l’évacuation médicale urgente des patients dans un état critique.
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Mettre fin au transfert d’armes qui tuent et mutilent des civils.
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Mettre fin à l’occupation et garantir les droits légitimes du peuple palestinien.
Un message de Beyrouth au monde
Depuis la Place des Martyrs, les participants ont conclu leur rassemblement par un message unanime :
« Les médecins ne peuvent pas arrêter un génocide… Les dirigeants du monde le peuvent. Qu’ils agissent maintenant. »