En temps de guerre, tout le monde souffre, mais les femmes font face à des défis spécifiques qui les rendent particulièrement vulnérables. Nombre d’entre elles subissent des déplacements, la perte de proches, et une exposition accrue à la violence. Le surpeuplement, la mauvaise hygiène et l’absence d’intimité aggravent leur situation dans les abris collectifs, provoquant anxiété et inconfort. De plus, les difficultés liées au rôle de soignantes limitent souvent leur accès à des ressources de base telles que la nourriture, les soins médicaux et le soutien en santé mentale. Lorsque l’on observe les multiples responsabilités que doivent assumer les femmes dans de telles situations, il est clair que leurs efforts dépassent la simple survie : elles ont besoin de sécurité, de dignité et d’un accès aux ressources nécessaires pour reconstruire leur vie au milieu du chaos.
Dans les abris collectifs, les femmes sont souvent confrontées à de sérieux obstacles liés à leur sécurité et à leurs besoins fondamentaux. Le manque d’intimité peut engendrer un sentiment de vulnérabilité et d’anxiété, alors qu’elles peinent à maintenir leur hygiène personnelle et leur santé en raison de l’absence d’installations sanitaires adéquates. Les femmes sont souvent contraintes d’assurer les soins aux autres tout en négligeant leur propre santé, ce qui aggrave encore les inégalités de genre déjà existantes.
Pour répondre à ces problèmes, le département de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) de l’Association Amel International a visité les abris collectifs et organisé des séances de sensibilisation sur le harcèlement et l’hygiène, en plus de distribuer des kits d’hygiène. Ces interventions permettent également aux femmes de s’exprimer, créant ainsi une communauté de soutien qui améliore leur bien-être général et les aide à surmonter les défis particuliers qu’elles rencontrent. Le département VBG a mené des sessions de sensibilisation sur des sujets essentiels comme le harcèlement et l’hygiène personnelle, destinées aux filles et femmes de 14 ans et plus. Ces sessions ont fourni des informations clés sur la manière d’identifier et de gérer les situations de harcèlement, aidant les participantes à reconnaître les situations dangereuses et à défendre leurs droits.
En mettant l’accent sur l’importance d’établir des limites personnelles, le programme a appris aux femmes et aux filles à communiquer efficacement et clairement ces limites. La mission du département VBG est de renforcer la confiance et la résilience des participantes en leur offrant un espace sûr pour un dialogue ouvert. Pour appuyer ces efforts, des programmes de mentorat ont été développés sous forme d’échanges entre pairs, encourageant l’apprentissage et le partage d’expériences. Les participantes ont également reçu des kits de santé mentale contenant des outils de soutien émotionnel et de soins personnels, et ont pratiqué des techniques de respiration pour se détendre et développer leurs capacités d’adaptation.
Par ailleurs, Amel a collaboré avec des organisations telles que Plan International Liban, l’UNICEF, l’UNFPA, Caritas et le Comité international de secours (IRC). À travers des initiatives de renforcement des capacités en parentalité et en soins personnels, le département de protection de l’enfance (CP) a mené des interventions ciblées pour autonomiser les femmes, en particulier les mères. L’objectif de ces interventions était de doter les femmes des compétences nécessaires pour interagir avec leurs enfants de manière à favoriser un développement émotionnel sain. Le programme a souligné l’importance du bien-être des mères afin qu’elles puissent prendre soin d’elles-mêmes et ainsi mieux soutenir leurs enfants. Les femmes ont également été encouragées à distinguer leurs émotions personnelles de leurs responsabilités parentales, promouvant une approche plus équilibrée de la parentalité.
Conclusion
Les multiples risques associés aux conflits aggravent les nombreux obstacles auxquels les femmes touchées par la guerre sont confrontées. Alors qu’elles doivent faire face à la violence, aux déplacements et aux responsabilités parentales, il est crucial de reconnaître que leurs besoins vont bien au-delà de la simple survie. Pour être réellement efficaces, les actions des organisations humanitaires doivent se concentrer sur la sécurité, la dignité et l’accès aux ressources essentielles pour les femmes.
Promouvoir le bien-être des femmes dans les situations de conflit contribue non seulement à leur guérison, mais renforce aussi les liens au sein des communautés, jetant les bases d’un avenir plus équitable et porteur d’espoir.
