L’Association Amel International a annoncé qu’elle s’apprête à activer un nouveau niveau de son plan d’urgence lancé en octobre 2023, en réponse aux évolutions sur le terrain au Liban, notamment aux niveaux humanitaire et sanitaire.
Dans un communiqué publié le 18 septembre 2024, Amel a souligné que les explosions tragiques survenues dans plusieurs régions libanaises, faisant des milliers de blessés et de victimes, témoignent d’une détérioration de la situation, nécessitant de renforcer la préparation de ses 1 600 volontaires et employés à plein temps, ainsi que de ses 40 centres et cliniques mobiles, pour répondre aux besoins de la population.
« Notre longue expérience des guerres israéliennes répétées contre le Liban, ainsi que dans diverses situations d’urgence, nous apporte expertise et connaissance de l’horreur possible. Israël agit comme si le droit international et humanitaire n’existait pas, et nous devons, en retour, être préparés psychologiquement et logistiquement à supporter les horreurs des événements. Notre équipe dans le sud-Liban, en première ligne à la frontière, n’a jusqu’à présent jamais abandonné son devoir humanitaire et sanitaire. Elle continue de travailler avec les populations via les centres et les cliniques mobiles dans les régions d’Arqoub, Marjeyoun, Khiam, Halta, Fardis, et Abel Al-Saqi, avec le soutien d’autres centres à Al-Bazourieh, Tyr, et Nabatieh », a déclaré le Dr Kamel Mohanna, président d’Amel International.
« Ce que réalise l’équipe d’Amel ainsi que les autres acteurs présents sur les lignes de défense humanitaire, en coopération avec le Ministère de la Santé et les institutions humanitaires locales et internationales, est un soutien indéfectible aux populations, porté par des travailleurs du secteur sanitaire et humanitaire dont la persévérance prolonge les sacrifices nobles accomplis par leurs homologues dans la bande de Gaza face à l’ennemi. L’ennemi ne reconnaît ni lois, ni règlements, ni valeurs humaines. Ce même ennemi mène une campagne organisée de génocide à Gaza, ciblant particulièrement les infrastructures vitales comme les hôpitaux. Il a répété ces actes au Liban, où le centre d’Amel à Khiam a été bombardé à quatre reprises jusqu’à être récemment mis hors service, en plus de la destruction de lieux de culte, de champs agricoles, et d’installations essentielles qui devraient être protégés par les lois internationales. Le dernier de ces crimes est le crime de guerre dont nous avons été témoins hier », a ajouté Mohanna.
Mohanna a conclu en affirmant : « Nous appelons le monde libre à agir pour sauver le droit international et la Charte des Droits de l’Homme avant toute autre chose, car la tolérance envers les pratiques israéliennes, si elles persistent et restent impunies, signifiera la fin de ces lois et chartes, menaçant la paix partout dans le monde, en particulier dans notre région.
L’Association Amel se tient aujourd’hui aux côtés des populations par tous les moyens disponibles. Elle continuera à jouer son rôle dans la résistance humanitaire, et nous ferons partie de ceux qui ne fermeront jamais leurs portes aux personnes et à leurs droits, ni en temps de paix ni dans les guerres les plus féroces. »